Il est recommandé d’inviter les candidats à un entretien de contact, point de départ d’une collaboration réussie. En effet, l’engagement ne se déroulera de manière positive et à la satisfac-tion de tous que si les deux parties ont au préalable clairement formulé et discuté leurs attentes et motivations. L’entretien doit aborder les aspects suivants (cf. Reifenhäuser/Reifenhäuser 2013: 115):
- Motivations de l’engagement et motivation du candidat
- Présentation des possibilités existantes
- Revue des tâches à accomplir lors de la mission choisie par le bénévole
- Personnalité, aptitudes et compétences (loisirs, métier, talents, etc.)
- Temps requis par l’engagement
- Conditions-cadres
- Attentes réciproques
L’entretien de contact doit être mené sur un pied d’égalité pour ne pas donner au candidat le sentiment de passer un entretien d’embauche ou, pis, un interrogatoire. Il exige une certaine préparation et ne doit pas se faire entre deux portes ou uniquement au téléphone. L’idéal est de s’appuyer sur un guide d’entretien.
Refuser une candidature
Si vous et le candidat constatez qu’il n’y a pas chez vous de mission adaptée (par exemple parce que la personne s’intéresse à d’autres thématiques), que vos valeurs et vos objectifs ne concordent pas, ou que des problèmes corporels ou psychiques s’opposent à un engagement immédiat, il est important que vous sachiez dire non. Cela fera gagner du temps à tout le monde et évitera aux deux parties de nombreux désagréments. Le cas échéant, vous pouvez rediriger la personne vers d’autres organisations de bénévoles.
Séances d’information pour les groupes
Si plusieurs personnes sont intéressées par la même offre, vous avez peut-être intérêt à organiser d’abord une séance d’information collective, et à mener des entretiens individuels avec les candidats ayant confirmé leur intérêt. Suivant la taille du groupe, cette option peut vous faire gagner du temps car il faut compter environ une heure pour l’entretien de contact (Rei-fenhäuser/Reifenhäuser 2013: 116).
Extrait spécial du casier judiciaire
Depuis 2015, tout employeur (organisation) offrant des activités organisées avec des mineurs ou des personnes particulièrement vulnérables peut exiger un extrait spécial du casier judiciaire. Ce document fait état des interdictions d’exercer une profession ou une activité (même extra-professionnelle), des interdictions de contact et des interdictions géographiques dans le but de mieux protéger les mineurs et les autres personnes particulièrement vulnérables contre les auteurs de délits sexuels déjà condamnés. L’inconvénient est que les personnes enclines à commettre ce type d’abus n’ont pas forcément d’inscription au casier judiciaire. On peut également se demander à quels intervalles il convient de réclamer ce document aux bénévoles qui s’engagent sur plusieurs années. C’est pourquoi le Siège CRS recommande de discuter systématiquement du Code de conduite, de le faire signer par tous les bénévoles, d’investir dans la prévention des abus sexuels et d’aborder le sujet dans les formations sur la gestion de crise.
Néanmoins, dans certains domaines d’intervention, il demeure utile de demander un extrait spécial du casier judiciaire (dans le service des transports par exemple en raison des infrac-tions routières).